Naissance idyllique

Akira, le lundi 31 mars 2014

La Maison de naissance Tilia…akira4

Un modeste promeneur, passant devant elle, saurait-il imaginer tout ce qui se passe en elle?
Franchis la première porte : tu verras un petit couloir (pas plus de cinq paires de chaussure qui attendent). À droite, une cage d’escalier dévoile un mur coloré de noms et de dates… la plaquette de bois, en l’honneur du dernier-né, nous salue. La maison respire la Vie.

Franchis la seconde porte : tu rencontreras Magali, Myriam, Valérie… des femmes dont la personnalité est d’une ineffable richesse. Des femmes qui laissent le couple s’exprimer, et le bébé s’épanouir doucement dans le ventre.

Très vite, les vouvoiements formels laissent place aux expressions plus amicales et chaleureuses. Décidemment, nous ne sommes pas entre les murs blanc, froids et anonymes des hôpitaux !

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Les liens se tissent, la confiance grandit.
Confiance en elles, qui nous guident sur le chemin d’une Naissance. Confiance en cette maison, qui abritera ce moment précieux. 

 

 

Un soir, « nous » – promeneurs nocturnes – nous rendions à Tilia. Nous allions en découvrir l’alchimie.

Magali nous accueille, dans une tranquillité apaisante. Aucune panique, tout se passe bien. Il est 02h30 du matin. « Installe-toi confortablement », me dit-elle, avant d’effectuer quelques contrôles. « Ton bébé va bien, toi aussi… tout va bien» !

Esteban et moi sommes confiants entre ces murs chauds, que nous avons apprivoisés au fil des mois passés. Et quel plaisir d’être avec Magali, qui nous connaît si bien (Valérie et Myriam viendront plus tard) !

Je marche dans la maison. Il fait trop froid pour moi dehors. Entre chaque contraction, Esteban appuie ses mains chaudes et bienveillantes sur mes reins.

Magali propose de me couler un bain. Le timing est parfait (encore sa fabuleuse intuition) ! Cela me permet de me sentir plus légère et d’atténuer la douleur grandissante des contractions. Esteban plonge dans l’eau, à mes côtés. Ensemble, dans la baignoire, nous formons notre cocon.

Valérie est là : elle est toute discrète, chuchote. Elle verse délicatement de l’eau chaude sur mes épaules et dans mon dos. Cela m’apaise…

 

Le temps s’efface, tout s’intensifie.akira5
Nous sommes dans l’instant, loin de toutes peurs.

 

 

 

Lorsque la douleur paraît insupportable, Magali m’encourage : « Concentre-toi sur ton bébé, accompagne-le».

Lorsque je suis à bout de patience : « Laisse-lui le temps de descendre gentiment…».

Mais Akira, notre fils, devait être tout aussi impatient que moi. À 06h03, le voilà déjà ! Il paraît sous l’eau, accueilli dans les bras de son père et Magali. Akira goûtera à son premier repas dans un lit bien chaud, dans le silence… lumière tamisée, soleil levant, oiseaux chantant et vue sur le lac. Je m’en souviens si bien.

Finalement, Myriam vient saluer le nouveau-né. Je lis son émoi dans ses yeux.

akira1Une naissance naturelle ne se fait pas sans douleurs.
Mais dans cette maison, la douleur n’est pas une détresse. Elle est comprise, apprivoisée, au rythme d’une voix chamane.

 

 

 

 

 

Magali, Myriam, Valérie nous ont appris à avoir confiance en nous-même et en notre couple. Esteban avait toute sa place en tant que père. Il n’aurait d’ailleurs pas pu être plus présent : dans la baignoire avec moi, couvert d’hématomes au lendemain ! Nous avons, en quelque sorte, « accouché ensemble».

Merci Magali, Myriam, Valérie…akira3
… de nous avoir fait vivre pleinement cet instant de Vie si précieux…

Misha & sa petite famille
(La Chaux-de-Fonds)

     

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