Naissance d’un petit homme

La naissance de notre fils et son terme étant prévu pour le 5 janvier 2017, je me suis, fin décembre gentiment organisée pour la garde de notre fille de 3 ans, Lou.

Quelque chose me disait également, que notre petit garçon allait naître peut-être avant son terme. Alors, le 26 décembre j’ai donc contacté mon frère pour passer chez lui le lendemain afin de lui amener le lit de voyage et lui expliquer une ou deux habitudes de notre fille. Je voulais aussi que nous discutions de l’organisation en cas d’accouchement dans la nuit.

Le 27 au matin, nous décidons de faire une fois le trajet jusqu’à la maison de naissance car mon conjoint n’était venu qu’une seule fois avec moi et nous voulions qu’il refasse une fois la route, au cas où je n’étais pas en état le jour J, de le guider.

La route vers Tillia ayant été effectuée sans encombre, nous décidons de nous arrêter à la place de jeux juste en dessous, vers l’église, pour jouer avec notre fille. A ce moment là, mes contractions sont environ toutes les 10 minutes mais non douloureuses mais je commence à penser tout de même que le grand jour est peut-être bientôt arrivé.

Nous rentrons donc à midi à la maison et je contacte Tilia, pour lui faire part de mes contractions et lui dire que je risque de venir plus tôt que prévu.

Caroline, me donne quelques conseils et nous allons l’après-midi chez mon frère, amener la valise de ma fille et son lit.

Le temps que nous discutions, les contractions sont toujours présentes et de plus en plus douloureuses mais c’est encore très supportable. J’hésite à laisser ma fille tout de suite chez mon frère mais finalement nous rentrons tous à la maison.

Dans la soirée, nous lui expliquons à Lou que nous devrons peut-être la réveiller dans la nuit car son petit frère va peut-être bientôt arriver…. mes contractions sont toujours bien là…

22h30 mon conjoint va se coucher, moi je n’arrive pas, je suis trop excitée de l’arrivée de ce petit homme qui se prépare et les contractions sont de plus en plus fortes. J’essaie de regarder la TV et de faire quelques exercices sur ballon.

00h -1h du matin, les contractions sont toujours bien présentes et plus fortes, je décide donc de réveiller mon conjoint et de prendre un bain, (comme me l’avait conseillé Caroline), pour voir si les contractions se calment ou si au contraire elles s’accentuent.

L’eau me fait du bien mais les contractions se font plus intenses et régulières (environ toutes les deux minutes).

2h30, nous appelons Caroline, pour lui dire que notre fils va bientôt pointer le bout de son nez. Mon conjoint va amener Lou chez mon frère et nous la recontacterons dès que nous serons sur le chemin de la maison de naissance.

Normalement, nous avions décidé que mon frère viendrait à la maison afin que ma fille ne doive pas être réveillée dans la nuit mais sur le moment les contractions étant de plus en plus fortes, je préfère que mon conjoint l’amène chez lui car je n’ai pas envie de voir mon frère et qu’il me voit à quatre patte en train de souffrir, j’ai besoin de rester dans ma bulle.

Mon conjoint amène donc à toute vitesse notre fille et en un temps record vient me chercher pour partir à Tilia.

3h (environ) Dès que nous sortons de chez nous pour partir, je sens un nœud dans mon estomac et demande à mon conjoint de prendre un sac plastique régurgitation. Peut-être un peu d’appréhension sur la méthode d’accouchement naturelle. Je suis sûre de moi mais j’ai tout de même un peu peur.

Dans la voiture, je m’installe à l’arrière comme m’avait dit Magali, afin de pouvoir me mettre à quatre pattes et faire mes respirations lorsque les contractions sont là (toujours toutes les deux minutes). Cette position m’est très confortable et le trajet s’effectue très facilement, 20 minutes porte à porte depuis Grandson jusqu’à Tilia.

4h environ, arrivés à Tilia, Caroline nous accueille avec douceur et bienveillance.

Elle a déjà préparé la salle de naissance avec des petites bougies.

Elle m’examine et je suis dilatée de 5 cm.

Je dois avouer que malgré le fait que j’ai lu tout un tas de livres sur la douleur, vu des films et suivi un cours de ballon pour gérer la douleur et m’aider à accoucher, j’ai de la peine à faire quoi que ce soit pendant les contractions. La seule position qui me soit supportable est : à quatre pattes. J’accepte donc de ne pouvoir faire autre chose et essaie simplement entre les contractions de bouger et faire des mouvements du bassin.

Cette position m’est plus agréable mais elle me donne des hauts le cœur. J’espère ne pas vomir pendant tout mon accouchement car j’avais entendu des récits de femmes à qui ça arrivait et c’était ma hantise. Mais heureusement, après deux ou trois fois, mon corps accepte la douleur et je peux reprendre mon petit rituel: quatre pattes, debout pendue à la corde (entre les contractions), mouvement de bassin.

Ensuite les heures passent (relativement vite pour moi mais moins pour me conjoint qui se demande pourquoi pour un deuxième enfant, c’est aussi long). Caroline me propose de remplir la baignoire, car j’aimerais accoucher dans l’eau.

Malheureusement, je me rends compte que dans l’eau, je ne suis pas à l’aise, les contractions sont fortes et je n’arrive pas à pousser comme il faut. Je reste tout de même encore car je dois avouer que j’ai un peu peur de la sortie de la tête de bébé et j’avais lu que dans l’eau le périnée était moins mis à contribution.

Tout d’un coup, j’ai l’impression que le temps ne passe plus, que mon bébé ne va jamais venir, puis Caroline m’annonce une bonne nouvelle, la tête est là, elle me propose de mettre la main car je peux la sentir avec mes doigts mais elle descend puis recule. Caroline me propose de sortir du bain pour changer de position.

J’accepte même si j’ai toujours peur mais en même temps, j’ai envie de voir mon bébé et j’ai envie de l’aider à sortir. Je m’installe donc à quatre pattes sur le lit et commence à pousser.

En poussant je commence à crier très fort, comme si mes cris diminuaient un peu la douleur et m’aidaient à faire sortir mon bébé.

Puis un magnifique lever du soleil nous a ébloui pas sa beauté, nous offrant une pause bienfaisante.

A 9h57, après quelques poussées notre petit Maxime est né: 3kg 450 pour 51 cm. Je suis heureuse de le prendre dans mes bras même si la pudeur m’empêche encore de le câliner comme il le sera plus tard.

La délivrance se fait facilement mais tout d’un coup, Caroline et Magali ne font pas paraître leur inquiétude mais agissent vite et avec beaucoup de professionnalisme car je perds beaucoup de sang. Mon utérus ne veut pas se contracter. Elle me donne un médicament à mordre et puis tout rentre dans l’ordre.

Nous restons ensuite de longues minutes tous les trois à découvrir ce magnifique petit garçon qui tète déjà très bien. Puis nous montons dans notre chambre pour nous remettre de toutes ses belles émotions.

Je profite de ce témoignage pour remercier encore Tilia, Caroline, Magali, Clémence et Myriam pour leur accompagnement avant, pendant et après l’accouchement.

     

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